Lionel Messi au Real Madrid et Cristiano Ronaldo au Barça ? Avant le Clasico au sommet ce samedi, #EURO FOOT l'a imaginé pour vous !
Le destin ne tient souvent qu'à un fil et ceux de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi auraient pu être radicalement différents. La star portugaise était convoitée par le Barça de Sandro Rosell en 2008, tandis que l'Argentin n'était pas loin de rallier la Casa Blanca en 2005.
Le premier est une machine de guerre, le deuxième est un artiste. Les deux sont particulièrement précieux mais que se serait-il passé si CR7 avait endossé les couleurs bleu et grenat et la Pulga avait enfilé le maillot blanc ennemi ? Ils n'ont plus rien à prouver mais auraient-ils eu le même succès s'ils avaient joué sous la tunique opposée ?
Goal l'a imaginé pour vous.
3... 2... 1... Action !
17h45. Samedi 21 novembre. Dans 30 minutes, le tant attendu Clasico va débuter. Les Portugais sont présents en masse dans le stade. Tous portent la belle tunique blaugrana. Il faut bien l'avouer, depuis que Cristiano Ronaldo a quitté Manchester United pour rejoindre le Barça, un grand nombre d'entre eux se sont découverts une véritable passion pour ce club. Dans le stade, les drapeaux au couleur du Portugal s’entremêlent à ceux de la Catalogne.
17h47. CR7 n'a pas la pression. Il est le meilleur et il le sait de toute façon. Il a eu un peu de mal à s'adapter à la philosophie blaugrana, ce club à l'image si lisse. Au fond, ça ne lui correspondait pas trop. Mais à force de travail et de détermination, il y est désormais comme un poisson dans l'eau.
17h49. Gerard Piqué s'approche et le sert dans ses bras. Gerard Piqué, c'est son grand ami. Il faut dire qu'ils ont noué des liens assez forts lorsqu'ils évoluaient ensemble au sein du Manchester United de Sir Alex Ferguson et depuis, rien a changé. Les deux hommes se sont retrouvés au Barça et continuent de s'apprécier.
"C’est quelqu’un que j’admire parce que, même si certains disent qu’il est le meilleur, c’est un immense travailleur qui a pour ambition de toujours progresser" - Gerard Piqué.
17h51. Cricri y repense. Son agent avait raison. "Si Cristiano jouait au Barça, il marquerait 120 buts par saison", avait déclarait Jorge Mendes il y a quelques années. Une prédiction qui s'est réalisée. La saison dernière, le Portugais a marqué 120 buts. Oui 120. Un total assez incroyable mais lorsqu'on a monsieur Neymar et monsieur Luis Suarez à ses côtés en attaque, il faut bien avouer que cela aide, surtout avec les qualités de finisseur du serial buteur.
17h53. La CSN (et on ne parle pas ici de la Confédération des syndicats nationaux) est explosive et dévastatrice. Une attaque à tomber par terre. Luis Enrique a trouvé le bon équilibre avec son trio offensif. CR7 joue bien évidemment sur le côté gauche de l'attaque, Luis Suarez à droite et Neymar a bifurqué au centre. Le Brésilien n'est pas aussi décisif que s'il était seul à briller sur le terrain mais qu'importe, le trio fonctionne bien.
"Messi et Cristiano se battent toujours (pour le Ballon d'Or) parce qu'ils sont des joueurs d'un autre monde". Neymar le sait. Tant que ces deux extraterrestres seront là, il n'aura pas sa part du gâteau. Vivement leur retraite.
17h56. Recruter le Portugais a obligé le Barça à modifier un peu son jeu. Avec Luis Enrique, le club catalan joue de manière plus directe pour maximiser le rythme et le physique de l'attaquant. Mais à l'époque, Pep Guardiola a dû abandonner un peu son tiki taka. Ronaldo n'est pas un ailier capable de se jouer aussi en numéro 10 pour porter son équipe. Mais qu'importe. Le jeu du club catalan est peut-être moins alléchant que celui du Real Madrid mais les résultats sont là. Que demander d'autres ?
17h58. En parlant de Luis Enrique, le voilà. Cristiano a une très bonne relation avec son coach. Il faut dire que ses entraîneurs ont toujours loué son grand professionnalisme. L'international portugais est un acharné, un forcené du travail. Il s'entraîne sans relâche pour s'améliorer, pour devenir encore meilleur et s'impose une grande exigence envers lui-même. Leo Messi n'a qu'à bien se tenir.
"Cristiano est unique de par son talent et son professionnalisme – il est extraordinairement régulier. C’est un professionnel remarquable, il est entièrement dévoué à l’équipe et au club, il ne parle pas beaucoup, mais c’est un leader." dixit l'un de ses entraîneurs.
17h59. Le match va bientôt débuter. CR7 est entouré de ses coéquipiers si dévoués. Tout le monde l'aime même si le silence règne au Bernabeu. Il s'apprête une nouvelle fois à faire trembler les filets du Real Madrid et a réalisé sa mythique célébration "Calma". Avec sa tunique Blaugrana sur le dos, il passerait presque pour un petit ange. Presque. Car malgré l'image lisse des Catalans, le buteur a gardé sa forte personnalité, d’apparence orgueilleuse et narcissique et son physique d’Apollon. Tout le contraire d'un certain... Lionel Messi.
18h00. Le match approche. 15 minutes avant le coup d'envoi; La Pulga, tout de blanc vêtu, s'apprête à pénétrer dans l'antre du Santiago Bernabeu où il est devenu une véritable star. 18h01. Formé à la Masia, La Pulga a tout de même irrité le peuple catalan en partant pour l'ennemi il y a 10 ans. Sans doute qu'il serait devenu leur idole s'il était resté là-bas. Certainement même. Mais les Madrilènes sont quand même reconnaissants d'avoir l'un des meilleurs joueurs au monde dans leur rang, surtout au vu de tout ce qu'il apporte. Ils n'ont simplement peut-être pas la même ferveur pour l'enfant formé en Catalogne. 18h03. Qu'importe. Leo se sent bien à Madrid. Le style de jeu est différent de celui du Barça, mais Messi est un génie balle au pied et il s'est très rapidement acclimaté. Pour ceux qui doutaient de sa capacité d'adaptation dans une autre équipe, il a vite fait taire toutes les mauvaises langues. Et bim.
18h05. Dans le couloir qui mène au stade, Karim Benzema se tient derrière Messi. La différence de taille est saisissante (17 centimètres tout de même). Si la Pulga fait parfaitement le lien entre lui et Gareth Bale sur les terrains, la donne est sensiblement différente en dehors.
Leo ne les aime pas. Il ne les trouve pas assez "classes" et/ou "intelligents" pour être dans son équipe. Il faut dire que la Pulga aime renvoyer une image parfaite, gentille et presque naïve. Une image qui ne correspond peut-être pas à la réalité d'ailleurs mais ceci est un autre débat. Et quand Messi n'aime pas quelqu'un, cette personne doit partir. Nul doute que Benzema ou Bale (ou même les deux !) devra donc faire ses valises à la fin de la saison. Adios la BBM.
18h07. Si y a bien deux joueurs avec qui la Pulga se régale, c'est James Rodriguez et Toni Kroos. Les deux milieux son ravis d'évoluer derrière l'Argentin et ont d'ailleurs les yeux remplis d'admiration à son égard tant il rend le jeu des Madrilènes plus fluide, plus facile.
"Messi est sur une autre planète, c'est un joueur unique. On ne peut pas parler d'un duel James/Messi parce que ce serait injuste à son égard" - James Rodiguez.
18h10. Leo sourit. Il le sait, il est essentiel à cette équipe. Ses dribbles, sa vision du jeu, sa subtilité, son habilité à attirer les défenseurs en créant de l'espace pour les autres... C'est simple, avec Leo Messi dans ses rangs, le Real Madrid est inarrêtable. Il a apporté une autre dimension au club, peut-être un peu de charme aussi. L'Argentin n'est pas seulement un buteur mais il sait aussi créer des buts (191 passes décisives durant sa carrière tout de même !).
18h11. Carlo Ancelotti vient lui donner une petite tape sur l'épaule (oui, dans notre monde de fiction, le Real a été intelligent et n'a pas viré Carlo pour Benitez un an après avoir remporté la Decima). Le technicien italien se régale en élaborant ses plans tactiques. Luka Modric, Toni Kroos et James Rodriguez au milieu de son 4-3-3, Leo à droite de l'attaque, Benzema au milieu et Bale à gauche, une compo qui détruit tout sur son passage. Cela ressemblerait presque au Barcelone de Guardiola d'antan.
18h13. Zinédine Zidane est là également. S'il y a bien une personne qui est heureuse d'avoir la Pulga au Real Madrid, c'est lui.
"Le palmarès de Lionel Messi parle pour lui. Certainement que pour beaucoup, il a rejoint ou dépassé les plus grands joueurs de l’histoire. Ce que je pense, c’est qu’il fait partie des plus beaux joueurs que le foot a connus. Tout le monde se pose des questions sur son rôle en Argentine et sur le fait qu’il n’a pas encore gagné, mais on ne peut pas tout demander à Messi." Zizou pour Infosport+.
18h15. Le coup de sifflet est donné. Le match commence. Le résultat, on le tient secret on ne voudrait pas vous spoiler !
En fin de compte, même s'ils avaient échangé leur club, Lionel Messi et Ronaldo auraient sans doute raflé les sept derniers Ballons d'Or et marqueraient toujours autant de buts. Peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. Le Portugais et l'Argentin sont incontestablement les deux plus grands joueurs du moment, mais il n'y aurait pas eu beaucoup de différences pour le Real Madrid et le Barça. Ces deux géants espagnols existaient avant eux et existeront après eux. Madrid et Barcelone sont simplement plus grands que Ronaldo et Messi